OLERON ROUGE
A tombe soir le soleil déroule sur les étiers des marécages délaissés sa palette rubescente et s'allonge sur les œillets des salines patientes dans un silence cramoisi où quelques lueurs bergamotes illuminent les traces méthodiques des pas familiers des sauniers ivres de tourbière de palude et de sel exaltant tout est sage dans les rubis rugissants dans les laques de garance et les carmins brûlés le ciel la terre et l'eau rien ne résiste à l'assaut cornaline du soir.
Anne-Marie Dutilh
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