RIEN QU'UN REQUIEM
Je n'ai rien vu
Que des mains délabrées
Sur un tronc ravagé
Par les intempéries
Que des yeux égarés
Que le plomb de l'angoisse
Éclabousse de tristesse
Que la solitude
Qui traverse la course des jours
En ronde de secondes
Je n'ai rien entendu
Qu'une voix mi-éteinte
Sur des lèvres boursouflées
Qu'esquissent un sourire ténébreux
Qu'une plainte affolée
Portée par des vents de souffrance
Au silence tumultueux
Des derniers au-revoir
Qu'un chant de requiem
S'élever à la lumière éblouissante
Des mausolées
Et ce regard déjà lointain
Qui supplie la tendresse
Et la tendresse
Qui n'a d'horizon
Que le bleu du passé
Là où se confondent
La présence et l'absence
Le JE semble redire encore
"Donne moi la main"
Texte extrait du recueil : mots à maux
Anne-Marie Dutilh Copyright By L'Ecritoire du Reguin
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