TE SOUVIENS-TU
Dis te souviens-tu
Lorsque la lune s'asseyait aux franges des petits matins juvéniles
Que nous goûtions à grandes bouffées comme fleurs de lys fraîches
Entre cartables et tartines
L'élixir de bonheur frêle entre nos mains candides
Dis te souviens-tu
De nos secrets espiègles pliés dans le gris-bleu de nos yeux
Que le vent friponnait de son souffle audacieux
Dans les flocons des nuées vespérales
Dis te souviens-tu
Les années ont lessivé les mèches rebelles de ma crinière
Des friselis griment (... ) ma peau métissée de fin d'été
Et confessent le temps de mon arrière-saison
Mais bientôt dans mes yeux clos
Les sentiments te diront (...)
Combien il est tendre (...)
D'être la source timide qui guide le fil de l'eau vers l'océan
Anne-Marie Dutilh Copyright By L'Ecritoire du Reguin