MADAME
Madame
C’est encore à vous que je prie
Comme aux temps sages de l’innocence
Les mains jointes à genoux à la semelle du lit
Soumise à dieu je ne sais qui
Madame
C’est encore à vous que je prie
Madame
C’est encore à vous que je prie
Ces mots comme la litanie de Notre Père et je vous salue Marie
Madame
Est-ce que j’ai bien compris ?
Madame
C’est à vous que j’adresse encore un cri
Vous qui savez infiniment la fracture qu’est la vie
C’est entre vos mains que je dépose mes armes
Comme on offre en dernier recours ses dernières larmes
Madame
Madame
Je pose en offrande à votre regard
Les reliques d’un journal imparfait
Ma mélancolie.
Anne-Marie Dutilh
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