MERCI MONSIEUR C.B.
Ce soir une immense joie m'isole dans le bruissement majestueux du silence.
Je tiens entre mes mains épaisses et pesantes, un livre, comme un enfant tient entre ses doigts frêles et agiles une fleur simple et fragile, le dernier livre de C.B.
Simplement tenir ce livre entre mes doigts, le feuilleter sans le lire, j'y puise tant de bonheur, tant d'enchantement. L'enchantement simple du bonheur à contempler ; le même bonheur que le bonheur de l'enfant qui plaque le coquillage au creux de son oreille et écoute la mélodie de la mer ; le même bonheur du vide autour de soi que cette ballade de nuit que la lune allume à l'apogée de sa veille.
Cette nuit je ne dormirai pas. Je lirai. Je relirai, je boirai tous les mots, toutes les lignes, toutes les pages, jusqu'à l'épuisement, jusqu'au dernier mot de la dernière page, et j'attendrai le jour se lever simplement dans la sagesse des ses brumes pâles. Cette nuit sera blanche comme le papier où reposent les mots. Je lirai jusqu'au dernier mot et je reviendrai au hasard redécouvrir une phrase égarée dans un paragraphe caché qui ouvrira mon âme à une nouvelle joie.
Les livres de C.B. sont comme des prières que je relit toujours avec une folle passion.
C.B. me donne toute l'intensité de la vie, la folle allure de la vie, l'enchantement simple de la vie.
C.B. est un Homme qui donne quelque chose qui ne meurt pas...
Merci Monsieur C.B.
Anne-Marie Dutilh Copyright By L'Ecritoire du Reguin
Pour plus d'informations sur l'intégral des textes à la feuille et des recueils Cliquez ici